jeudi 5 novembre 2009

Démocratie 101

Pour comprendre, allez lire :
Vive le Roi! (02/11/2009)

http://www.canoe.com/infos/chroniques/richardmartineau/archives/2009/11/20091102-053000.html

Richard, encore une fois, je dois remettre les pendules à l’heure normal de l’est. Comme disent les AA : « Pourtant, c’est clair comme de l’eau-de-vie »…

Les gens ne sont pas imbéciles, s’ils ont voté pour Gérald Tremblay aux dernières élections municipales c’est qu’ils savent très bien qu’un autre candidat revient à échanger « quatre trente sous pour une piasse ».

La démocratie

Franchement, Richard, accuser le pauvre Richard Bergeron d’avoir volé des votes à madame Louise Harel.

Tu affirmes (je cite) : …Bergeron a préféré faire passer ses ambitions personnelles avant le bien-être de sa ville, avec pour résultat que Gérald Tremblay est de nouveau bien en selle.

Voyons Richard??? Veux-tu bien me dire c’est quoi ta définition de la démocratie???

Me semble qu’en démocratie, plus tu as le choix, mieux c’est. On dira ce qu’on voudra mais faut avouer que la démocratie la plus « cheap », la plus minimum qui peut exister est une démocratie à deux partis.

Les USA, ceux qui se proclament berceau de la démocratie, défenseur du haut droit de la liberté de choix, n’ont que deux partis.

Deux partis!!!

C’est le plus bas que tu peux aller en démocratie. Un parti de moins pis ça devient une dictature!

Richard, tu ne peux pas accuser Bergeron d’avoir partagé les votes d’Harel, c’est le règlement même de la démocratie : Le choix. C’est la beauté de notre système, le privilège d’être dans un pays où l’assortiment des politiciens est presque aussi varié que le nombre de saveurs de crèmes glacés chez Dairy Queen.

Imagine la tête des gens si chez Dairy Queen on ne trouvait que vanille et chocolat…

Ben, en démocratie, c’est pareil.

Pauvres médias

Tu crois vraiment, Richard, que les gens se foutent des magouilles municipales? Que les médias ont eu beau mettre à jour les scandales de l’administration Tremblay, ça ne fait pas un pli sur la poche de la société?

Tu es dans le tort…

Les gens savent très bien que les magouilles font parties intégrantes de la politique.

Mais au moins, avec Tremblay, ils savent à quoi s’attendre. Harel, avec ses contacts dans le milieu de la politique provinciale, aurait peut-être fait pire que notre chum Gérald.

Les médias ont martelé sur les « crosses » de l’administration Tremblay, les gens se sont dit : « Imaginez maintenant si c’est Harel au pouvoir! Elle a le bras bien plus long que Tremblay! »

La psychologie sociale, Richard, ce n’est jamais très compliquée.

Betty et Veronica… euh… je veux dire Hillary et Monica

Le parallèle que tu fais avec Hillary Clinton et les Montréalais est plutôt boiteux, (je cite) : ...Hillary n'était pas fâchée contre Bill parce qu'il l'avait trompée (les époux faisaient visiblement leurs affaires chacun de son côté). Elle était fâchée contre Bill parce qu'il l'avait humiliée sur la place publique.

On croirait presque que toi et Hillary déjeunez ensemble tous les week-ends…

Il faut que tu comprennes, Richard, que les électeurs de Montréal ont une vie. Ils travaillent forts, ils doivent s’occuper de leurs enfants, s’assurer de payer l’hypothèque, prendre soin de leurs proches, s’informer sur le couple Latendresse/Villeneuve…

L’embarras dans lequel la ville est plongée est environ la 743e positions dans la liste de leurs soucis.

Parce que la politique fait la sourde oreille.

Même si les citoyens crient aux meurtres et aux scandales, le prochain maire ou mairesse ne sera pas mieux.

Alors pourquoi nommer un autre maire quand on est convaincu d’avoir le moins pire?

Je reviens à l'argument de mon intro : « Ça sert à rien d’échanger quatre trente sous pour une piasse ».

Une stratégie

Au contraire de toi, je ne crois pas que les gens haussent les épaules face au monde municipal corrompu. C'est certain que ça les écoeure.

Je pense sérieusement que les électeurs de Montréal ont agi par stratégie.

Tremblay a tellement été éclaboussé pendant sa campagne qu’il n’a pas d’autre choix que de se calmer et tenter de changer sa réputation.

Les électeurs refusent d’échanger leur piasse contre quatre trente sous mais espèrent que la valeur de leur piasse augmentera.

Peut-on les blâmer?

:)

C’est mon opinion et je la respecte,
Pierre-Jean Jacques

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